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Béton lisse, acier laqué époxy, méthacrylate et néons
Dimensions hors tout : H = 6,30 m, l = 2,40 m, L = 4,20 m.
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Un œuvre jouant sur les combinaisons mathématiques et l’imaginaire du chiffre quatre, dont les formes rappellent celles d’un satellite, en orbite géostationnaire du bâtiment, comme pour assurer sa liaison avec le paysage champenois.
Cette commande du Conseil Général de la Marne est le 1% artistique du bâtiment 18 (Europol’Agro) du Campus Sciences de l'Université de Reims-Champagne-Ardenne. Les symboles chimiques qui forment son titre sont ceux des matériaux qui la composent : béton lisse de la base, fer et acier de la structure supérieure et des plaques qui la recouvrent, argon et néon des tubes luminescents qui l'éclairent la nuit.
Elle est volontairement placée un peu en retrait dans l'espace qui est au-delà du parking, d'une part pour s'extraire de la forte symétrie de l'immeuble, et d'autre part pour que ses formes, en adéquation avec celles de la structure de détail de l'architecture et en opposition avec la grande courbe qui en forme la globalité, puissent dialoguer librement, un peu comme le font avec la lune ces halos qui apparaissent quelquefois dans le ciel à distance, comme des parenthèses, et que l'on nomme parasélène (élément du titre de l’œuvre).
L'artiste a organisé son œuvre selon la superposition de deux cubes de 3,15 m chacun. Celui du bas, qui en forme le socle, tire ses formes et son quadrillage des paillasses utilisées dans la recherche scientifique. Il est en béton recouvert de plaques d'acier, et abrite des néons qui, la nuit, peuvent éclairer la sculpture des quatre couleurs de base du spectre lumineux telles que la science les a définies : rouge, jaune, bleu et vert. Les formes inscrites dans le cube du haut sont inspirées des hôtes d'aspiration qui surplombent les plans de travail des laboratoires scientifiques, tels qu’on peut en trouve dans le bâtiment 18. Se développant en légèreté et aération par opposition à la forte densité du cube inférieur, elles reçoivent la lumière de ce dernier, et donnent l'impression de la diffuser de toutes parts.
Cette idée de diffusion est au cœur du sens de l’œuvre, qui veut en décliner les connotations dans de nombreux domaines. Tout d'abord celui du savoir, de par sa simple présence à l'Université. Ensuite dans celui des échanges dont la ville de Reims est le théâtre depuis ses origines gallo-romaines, ce qui est exprimé par sa position selon les quatre points cardinaux, indiqués par les pales du volume supérieur (le nord étant vers le bâtiment), qui rappellent le croisement des deux axes de la ville latine, le cardo et le decumanus. Enfin c'est le domaine du paysage qui est abordé, par la diffusion du regard à travers le cadre du parallélépipède inférieur, qui ouvre d'un côté vers l'architecture et de l'autre vers la nature de la montagne de Reims.
Une plaque a été posée au pied de l’œuvre lors de son inauguration, avec le texte suivant : « Cette œuvre édifiée en 1998 est la représentation emblématique d'un poste de travail en laboratoire. Totem traversé par les quatre directions cardinales, associées aux couleurs fondamentales, il symbolise le plan historique de la Ville de Reims et la croisée des chemins... Son titre est la synthèse des éléments chimiques qui le composent. »