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Équipement : Enseignement,
amphithéâtres et administration.
Architectes : Eric de Cormis,
Frédéric Métrich, Gérard Ragot,
Jean-Claude Chardon.
Date : 1995-2000.
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UFR DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
Un bâtiment en L héritier de l’architecture fonctionnaliste du début du XXe siècle, dont l’orientation selon les quatre points cardinaux fait écho à l’organisation ancestrale de la cité antique, et dont la rue intérieure s’ouvre par une verrière en continuité sur la ville.
Contexte
Le bâtiment des UFR de Médecine et de Pharmacie s’implante dans l’espace du CHRU. Il en reprend les lignes directrices qui ne sont autres que celles de la ville de Reims elle-même, héritage romain du Cardo et du Décumanus (axes nord-sud et est-ouest).
Architecture
Cette construction fonctionne sur
une typologie connue, celle du « L »,
avec son entrée en articulation dans
l’angle des deux branches. Cela a pour
effet de ménager un parvis, véritable
pièce extérieure en belle saison,
et de gérer la liaison entre
les stationnements et le bâtiment.
Le vide est ainsi dessiné et maintenu
par le bâtiment.
Sur cette base de typologie très classique,
entérinée par son efficacité, le bâtiment
intègre en niveau bas, au rez-de-chaussée
et aux niveaux inférieurs, des espaces
de très grands volumes, les amphithéâtres,
qui ne sont pas compatibles avec
les dimensions globales de l’ensemble.
La typologie générale du bâtiment sait
à ce sujet se faire souple, en intégrant
un dispositif secondaire, mais qui à l’usage
et au vécu des usagers se révèle premier :
la rue intérieure.
Espace de circulation généreux,
littéralement à l’échelle d’une artère
urbaine, cette rue intérieure se caractérise
par la verrière qui la ferme à son extrémité
côté ville de Reims, créant ainsi une belle
continuité intérieur-extérieur de l’espace.
Les entrées des amphithéâtres s’y distribuent,
et la rue intérieure permet également
de desservir les espaces de vie étudiante.
Parce qu’elle est la plus visible depuis
l’espace public, la façade monumentale,
oblique monopente en acier inoxydable
ouverte sur la rue, qui recouvre les volumes
des amphithéâtres et de la rue intérieure,
semble caractériser l’entièreté du bâtiment.
Or il n’en est rien, et une lecture attentive,
permet en effet de voir l’adossement
du volume des amphithéâtres à l’une
des branches du « L », comme un corps
principal recevant un corps secondaire.
Le corps principal étend ainsi la typologie
en « L », caractéristique du fonctionnalisme,
à ses façades : bandes horizontales
successives, alternant le plein et le vide.
Ce fonctionnalisme est enfin très opérant
pour l’appropriation rapide de ce bâtiment,
tant l’organisation en est évidente.
Il n’est qu’à voir à ce sujet l’identification
des circulations verticales, rapidement
identifiable et structurant
naturellement les flux.
Gaëtan Cadet