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Équipement : salles de laboratoires
et de travaux pratiques.
Architectes : Eric de Cormis,
Frédéric Métrich (RTR).
Date : 1992.
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BÂTIMENT 17
UFR SCIENCES EXACTES
ET NATURELLES
À la rencontre d’une architecture
immaculée de blanc.
Concevoir une volumétrie
à la fois singulière et mesurée
à l’entrée Est du campus.
Contexte
Achevé en 1992, ce bâtiment constitue l’un des premiers nouveaux équipements du campus des Sciences, qui s’intègre à la composition bâtie originelle, imaginée par le célèbre architecte moderne Marcel Lods. L’édifice longiligne est bien ancré dans le site paysager. Visible depuis la principale voie d’accès du campus, il marque l’entrée Est de l’université par sa façade principale, refusant toute mise en scène particulière. Il accueille un programme de 23 salles de laboratoires et de travaux pratiques affectés aux sciences exactes. Faisant aussi référence à l’architecture moderne, il se différencie néanmoins de l’ensemble par sa couleur et ses formes recherchées.
Architecture
Prolongeant le maillage de la composition
urbaine existante, ce nouvel édifice
arbore une forme allongée plus complexe
que les bâtiments orthogonaux simples
à l’architecture régulière et moderne
des années 1960.
Il s’étire le long de l’axe secondaire
Nord-sud du campus. Il se dresse sur
3 niveaux, surélevés par un dernier étage,
peu visible de par son retrait, favorisant
ainsi son insertion dans le grand paysage
malgré ses dimensions monumentales.
Ce bâtiment revêt une architecture
particulière associant béton,
métal et verre, au sein d’un savant jeu
de volumes. Les formes imbriquées
les unes aux autres combinent les pleins
et les vides. Le jeu des ombres et
de la lumière animent ainsi les formes
géométriques verticales et horizontales,
reliées par de longs bandeaux fins
horizontaux en façade et par une toiture
métallique légèrement bombée.
L’ensemble est encadré par un portique
continu en tôle métallique ondulée
accrochant la lumière et décoré de deux
oculus tels des hublots de bateau.
La souplesse des formes courbes ainsi
que les volumes détachés du sol par
des pilotis génèrent à la fois une certaine
dynamique et une douceur à l’ensemble.
La lumière pénétre à l’intérieur de l’édifice
par de longues baies vitrées continues
et par des verrières verticales métalliques
de toute hauteur, situées en retrait
des façades. Ses ouvertures baignent
ainsi de clarté les circulations intérieures
fluides, qui s’effectuent par de longues
passerelles métalliques suspendues
au dessus-du sol, et s’étirant sur la longueur
du bâtiment. Les salles accolées les unes
aux autres, de part et d’autre des coursives
superposées sont ainsi desservies.
Ce bâtiment de blanc immaculé fait
référence à l’architecture de paquebot
avec ses baies en longueur, ses oculus,
ses jeux de lumière réunis au sein
d’un long volume massif.
Sarah Hinnrasky Charlier