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Équipement : Enseignement,
amphithéâtres et administration.
Architecte : Pierre-Jean Guth (1909-2001).
Date : 1958.
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ÉSPÉ, ÉCOLE SUPÉRIEURE DU PROFESSORAT ET DE L’ÉDUCATION
Un exemple représentatif d’un vocabulaire architectural cohérent et maîtrisé, celui de la reconstruction de l’après deuxième Guerre Mondiale.
Contexte
Le bâtiment du site ÉSPÉ de Troyes occupe depuis 2013 les locaux de l’ancien IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres), initialement construits pour l’École Normale d’instituteurs. Il s’agit d’un exemple remarquable d’architecture des années 1950 maîtrisée, oeuvre de Pierre-Jean Guth, architecte d’origine champenoise dont le bâtiment annulaire, chef d’oeuvre construit à Mulhouse de 1950 à 1963, est classé au titre des Monuments historiques.
Architecture
Fin et élégant, le bâtiment de l’École
normale développe des façades de pierre
en bossage, percées de fenêtres verticales
étroites pour assumer la gestion
visuelle de l’ensemble de la masse.
Le rez-de-chaussée, aux baies plus larges,
permet d’une part le développement
de fonctions différentes de celles dévolues
aux autres niveaux, et d’autre part
l’allégement de la façade, renforçant
du même coup l’expression massive
des étages. L’entrée, signifiée par un volume
décalé, permet d’ancrer la façade
principale, de la faire commencer.
Elle se distingue en cela des autres,
alors même qu’elle utilise le vocabulaire
commun à tout le bâtiment.
Contemporain à quelques années près
de la loi du 1% artistique de 1951,
ce bâtiment témoigne, avec le relief
de Roger Vieillard, dans le mur de droite
en entrant, des contraintes des premières
années de ce dispositif, qui obligeait
alors l’oeuvre plastique du 1% à s’intégrer
au bâti.
Gaëtan Cadet